Concepts, méthodologie, qualité des données Les renseignements qui suivent sont destinés à faciliter la compréhension des concepts de base qui définissent les données fournies par ce produit, de la méthodologie qui les sous-tend ainsi que des aspects liés à la qualité des données. Ils permettront aussi à leurs utilisateurs d’avoir une meilleure compréhension des limites des données ainsi que de la façon de les utiliser et de les analyser à bon escient. Concepts et variables mesurées Les Comptes des flux financiers (CFF) retracent l’activité d’investissement dans les secteurs de l’économie : les actifs non financiers et financiers acquis ainsi que les passifs financiers engagés. Le compte financier est un prolongement des Comptes des revenus et des dépenses (CRD). Les CRD mesurent l’ensemble de l’activité économique d’après les revenus tirés de la production et d’après les dépenses finales au titre de la production. Ces données détaillées ainsi que les transferts courants sont ventilés selon le secteur institutionnel dans le compte des revenus et dépenses (compte courant) et le compte de financement du capital (compte de capital). Ces comptes sectoriels établissent un lien avec les CFF (compte d’accumulation) qui montrent l’évolution de la richesse d’après les opérations, l’accent étant mis sur le financement de l’activité économique (compte financier). À la base des CFF, chaque secteur inscrit l’épargne (les revenus actuels moins les dépenses actuelles), l’amortissement, l’acquisition de capital non financier et les opérations sur un certain nombre d’instruments financiers d’actif et de passif. Autrement dit, les CFF sont un état des sources et de l’utilisation des fonds. L’épargne brute comprend l’épargne nette plus la provision pour consommation de capital et divers ajustements de valeur. La soustraction de l’acquisition de capital non financier de l’épargne brute donne le montant net de l’emprunt ou du prêt de chaque secteur durant une période donnée. Le montant net de l’emprunt ou du prêt de chaque secteur est égal aux opérations financières nettes — les actifs financiers acquis moins les passifs financiers nets engagés (investissement financier net). Les opérations financières sont mesurées sur une base nette, soit les augmentations moins les diminutions pour chaque instrument financier. Comptes et opérations sectoriels Les CFF font partie de la série intégrée des comptes nationaux trimestriels et se situent entre les revenusdépenses dans les CRD et le Compte du bilan national (CBN). Les CFF représentent une partie de l’augmentation de la richesse selon le CBN, l’autre partie étant dans une large mesure représentée par les gains ou les pertes de capital. Les comptes sectoriels sont établis pour quatre grands secteurs de l’économie, soit le secteur des particuliers et des entreprises individuelles, le secteur des sociétés, le secteur des administrations publiques et le secteur des nonrésidents. La Balance des paiements internationaux du Canada est établie au niveau de détail du secteur des nonrésidents. Le secteur des sociétés est ventilé en plusieurs soussecteurs et la majorité des données détaillées portent sur les opérations des institutions financières, montrant l’importance du système financier dans le transfert de fonds des secteurs excédentaires aux secteurs déficitaires. Les opérations du secteur des administrations publiques sont disponibles selon le palier. Au total, on compte 30 secteurs uniques dans les CFF. La sectorisation des comptes financiers met l’accent sur l’intermédiation en montrant les opérations d’un certain nombre d’institutions financières. Tableau sommaire du marché financier Le tableau sommaire du marché financier exclut la plus grande partie de l’emprunt intermédiaire en faisant abstraction des fonds empruntés par les institutions financières de manière à obtenir l’emprunt ultime sommaire au titre de la demande finale de fonds des secteurs non financiers. Couverture Tous les actifs et les passifs traditionnels sont couverts. Évaluation Les données sont mesurées en dollars nominaux. Sources de données et méthodologie Les CFF mesurent les opérations financières sur une base trimestrielle et utilisent une foule de renseignements provenant de divers programmes de Statistique Canada. Sources La production d’estimations des opérations financières pour l’économie canadienne exige le rassemblement, l’intégration et l’analyse d’une très grande quantité d’informations provenant de diverses divisions d’enquête du Bureau, ainsi que d’autres données. À Statistique Canada, les principaux fournisseurs de données comprennent la Division de l’agriculture, la Division de l’investissement et du stock de capital, la Division de la statistique du revenu, la Division de la balance des paiements, la Division de l’organisation et des finances de l’industrie et la Division des institutions publiques. On a également recours à un certain nombre de sources de données externes et administratives. Méthodologie générale Les opérations sur les actifs et les passifs, par catégories détaillées, sont établies pour les principaux secteurs de l’économie. Ces opérations sont souvent calculées sous forme de variations d’une période à l’autre dans les niveaux des bilans, et ajustés en fonction des variations de la valeur, etc. Les données sont analysées afin de vérifier l’uniformité des séries chronologiques, d’établir des liens avec les événements économiques courants, de cerner les problèmes découlant des données sources et d’assurer la cohérence. Les estimations sont rapprochées des données des Comptes des revenus et des dépenses et des Comptes du bilan national. Pour plus de renseignements sur les définitions, les concepts, les sources et les méthodes, veuillez consulter la publication intitulée Guide des comptes des flux financiers et des comptes du bilan national – Concepts, définitions, sources, méthodes, no 13-563F au catalogue. Désaisonnalisation Les séries de données trimestrielles des CFF sont en grande partie brutes. Toutefois, certaines séries de données agrégées trimestrielles sont publiées sur une base désaisonnalisée. Révisions Des révisions statistiques sont apportées afin d’intégrer l’information la plus récente tirée des enquêtes trimestrielles et annuelles, des statistiques sur l’impôt, des comptes publics, des recensements, etc. Les estimations produites pour chaque trimestre sont révisées lorsque celles des trimestres subséquents de la même année sont publiées, puis quand celles du premier trimestre des quatre années suivantes sont publiées. Normalement, elles ne sont plus révisées après cela, sauf quand une révision historique est réalisée, habituellement une fois tous les dix ans. Qualité des données (exactitude) Aucune mesure directe de la marge d’erreur dans les estimations ne peut être calculée. Il est toutefois possible d’inférer la qualité des estimations d’après l’analyse des révisions et d’après une évaluation subjective des sources de données et de la méthodologie utilisées pour produire les estimations. Comparabilité des données et des sources connexes Il est impossible de produire un équivalent des CFF, puisque aucune autre diffusion de données ne mesure le flux des fonds dans l’économie. L’état de l’évolution de la situation financière produit à la DOFI dans le cadre des statistiques financières trimestrielles des sociétés est semblable quant au concept mais très différent, notamment dans les détails (instruments financiers, gains et pertes, couverture sectorielle), des CFF. Toutefois, certains flux des instruments financiers sont largement comparables avec le nombre limité de détails sur les opérations publiés par d’autres organismes comme la Banque du Canada.